Le centre Pompidou acquiert sa première collection de NFT

En 2023, le centre national d’art et de culture Georges-Pompidou situé à Paris se met au goût du jour en acquérant une collection de NFT, ou Non Fongible Tokens. Ces objets d’art numérique ont affolé la communauté crypto au cours de ces dernières années et font aujourd’hui leur entrée par la grande porte dans le monde de l’art et de la culture.
Les Cryptopunks et les Autoglyphs montent en flèche
Ce vendredi 10 février, le centre Pompidou a annoncé l’acquisition de sa première collection d’art NFT. Elle compte 18 œuvres numériques réalisées par 13 artistes français et internationaux qui seront exposées dans son Musée national d’art moderne au printemps. Parmi ces œuvres, on retrouve le CryptoPunk #110, un des personnages pixélisés lancés en 2017 par Matt Hall et John Watkinson, deux artistes américains à l’origine du projet Larva Labs. Le centre a également acheté l’Autoglyph #25, l’une des premières œuvres d’art générées « on-chain » sur la blockchainEthereum. Le conservateur du musée Philippe Bettinelli explique que ces créations numériques issues du crypto-art seront remises en contexte par le musée par le biais d’une représentation d’objets faisant partie de l’histoire de leur dématérialisation.
Les centres culturels passent à l’heure NFT
Le centre Pompidou n’est pas la première institution culturelle à intégrer les NFT dans sa collection d’art. En effet, le Musée Granet à Aix-en-Provence a déjà fait l’acquisition d’œuvres portant sur les formes artistiques issues de l’art numérique fin janvier. L’Institut d’art contemporain de Miami a également bénéficié du CryptoPunk #305, un don de Yuga Labs au mois de novembre.
L’entrée des créations numériques dans sa collection est une grande première pour le centre national d’art et de culture Georges-Pompidou. Le CryptoPunk de la nouvelle collection du centre est également un don de Yuga Labs dans le cadre du projet Punks Legacy. Cette opération est le résultat d’une collaboration d’un an entre l’institution culturelle et le ministère de la culture, notamment concernant les questions légales liées au portefeuille numérique nécessaire à la transaction en cryptomonnaies. L’objectif est d’accroître la légitimité et la visibilité des NFT et de la blockchain dans le secteur artistique.

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